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BladeRED
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Saint Seiya Inferno Universe

Chapter 4 : Le piège d'Arsalàn, ou la force du démon d'Abraxas

Gladius avait désormais atteint le Vieux Port Marchand. L'incendie qui ravageait les maisons et les bateaux semblait s'être estompé, et le jeune Apprenti Spectre alla jusqu'au quai sans rencontrer âme qui vive, ce qui était étrange car Gladius se souvenait très clairement avoir vu des gens fuir les Soldats des Ténèbres.

Le jeune homme avança alors d'un pas lent au milieu des navires de commerce à l'abandon, surveillant ses arrières et scrutant tout autour de lui les alentours, en quête de mouvement suspect, mais n'entendant que le reflux des eaux du fleuve Adamas sur la coque des navires.

Il passa alors près d'une galère de Thrace qui voilait le sol du quai par l'ombre de ses voiles. Gladius perçut instantanément le danger et sauta rapidement en arrière quand, entre l'ombre des voiles, apparût une ombre plus petite et moins claire qui s'abattit sur le jeune homme.

Le Soldat des Ténèbres atterrit sur le sol avec fracas, laissant un large impact là où, plus tôt, Gladius se trouvait.

Le jeune homme crût d'abord avoir affaire à un géant des temps mythologiques. En effet, le Soldat des Ténèbres devait peser au moins 150 kg et faire plus de deux mètres de haut, mais le jeune homme n'eût pas le temps de mieux considérer son adversaire.

Une violente douleur s'abattit sur sa nuque, faisant perdre la vue au jeune homme qui s'écroula, inconscient. Son agresseur regarda l'Apprenti Spectre d'un air satisfait, la première phase du plan de son maître s'était bien déroulée.

  • - Bien joué, Tarik, dit-elle au colosse. Maintenant, ramasse-le mais ne l'esquinte pas ! Maître Arsalàn en a besoin dans l'exécution de son plan.
  • - A tes ordres, Nilmesh, répondit le Soldat des Ténèbres avec une voix gutturale.

Tarik prît alors le jeune homme inconscient d'une seule main puis suivit Nilmesh jusqu'au repaire d'Arsalàn.

Celui-ci s'était abrité dans une galère phénicienne tout au bout du port et avait donné des consignes strictes et précises à ses soldats. D'ailleurs, l'un de ses messagers revint en même temps que Nilmesh et Tarik. Il passa rapidement par la passerelle d'embarquement du navire et trouva le Démon Abraxas en train de boire du vin sur le siège de l'ancien capitaine du navire.

  • - Qu'y a-t-il ?, demanda-t-il au messager avant même que celui-ci ne lui demande la permission de parler.
  • - Les hommes se sont disposés selon votre demande, Seigneur.
  • - Parfait, répondit Arsalàn avant de boire une autre gorgée de vin phénicien. Ce vin est excellent ! Quel sont nos effectifs ?
  • - Et bien, en plus de votre garde rapprochée, dix de nos hommes attendent les Spectres à l'entrée de la ville, deux groupes de cinq hommes se sont dispersés dans le Vieux Port conformément à vos ordres, et Nilmesh et Tarik sont allés chercher votre "appât".
  • - Appât qu'ils ont capturé, répondit Nilmesh en passant devant le messager.

Arsalàn regarda alors son apprenti d'un regard satisfait. Puis, il jeta un rapide regard suivi d'un bref geste de la main à l'attention du messager, lui faisant signe de partir, ce que fît le Soldat sur le champ.

  • - Bien joué, Nilmesh, dit-il à son apprenti en regardant Gladius. Alors c'est lui le disciple de l'un des Spectres ?
  • - C'est exact, Maître, la Fourmi m'a empêché de l'exterminer... Que comptez-vous en faire ?
  • - Hmm...

Arsalàn se leva du siège du capitaine et inspecta le bateau. Ses yeux allaient de haut en bas, observant les amarres, le tangage, les rames, la coque, avant de s'arrêter sur la proue du bateau.

  • - Je trouve ce bateau d'un laid... surtout l'avant. Que dirais-tu de mettre une figure de proue avec l'aide de ce petit ?, demanda Arsalàn avec un sourire maléfique et une pointe de sadisme dans le regard.

Son apprentie répondit d'un rire maléfique qui semblait en dire long. Bientôt, elle aurait sa vengeance sur les Spectres !


Nergal et Pirithos atteignirent enfin le Vieux Port Marchand d'Oneiros mais le calme apparent qui y régnait ne rassurait pas les Spectres qui redoutaient la fureur des combats à venir. Il faut dire que ceux-ci étaient clairement désavantagés. Ils n'avaient aucune nouvelle de Gladius et de Lokus et devaient faire face à plusieurs Ameshas dont Nilmesh ainsi qu'à leurs Soldats.

D'ailleurs, ces derniers ne tardèrent pas à faire leur apparition. Ils étaient même devant l'entrée du Vieux Port, en position de combat, équipés d'étranges épées à lame recourbée, dix au total. Dés qu'ils virent les Spectres, ils leur foncèrent dessus sans crier gare, tel un troupeau de taureaux enragés.

  • - Tu peux te battre ?, demanda Nergal à Pirithos.
  • - Ne dis pas de sottises, bien sûr que oui !, répondit celui-ci. Débarrassons-nous d'eux en vitesse, tu veux ?
  • - Pas de souci, allez c'est parti !
  • - PAR LA MORSURE DE LA PANTHERE !, s'écria soudain une voix familière.

Une panthère d'un magenta étincelant jaillit sur les Soldats des Ténèbres en pleine course et sema la mort dans leurs rangs. Cinq d'entre eux furent lacérés par l'attaque du prédateur tandis que les autres s'arrêtèrent net et détournèrent leurs yeux des deux autres Spectres qui saisirent leur chance pour vaincre leurs ennemis.

Nergal chargea ses poings de cosmos et frappa deux Soldats en plein cœur, faisant par la même occasion voler leurs armures en éclats.

Pirithos, lui, opta pour une approche plus souple. Il se dirigea à toute allure vers un Soldat des Ténèbres et lui brisa la nuque d'un seul coup de poing, avant de sauter sur ses deux autres collègues et de les entraîner au sol. Après quoi, il les égorgea d'un seul geste avec ses mains, laissant leur sang s'écouler au sol tandis que les malheureux rendaient leur dernier souffle.

Les deux Spectres furent ensuite rejoints par le Spectre de la Panthère qui s'assura de ses griffes que les autres Soldats des Ténèbres soient bien allés de l'autre côté du Styx.

  • - Vous en avez mis du temps !, s'exclama Lokus, où étiez-vous ?
  • - On était sur la plage à se prélasser au soleil, répondit ironiquement Pirithos. A ton avis on faisait quoi ??? Enfin bref, on a pas beaucoup de temps ; que s'est-il passé de ton côté ?
  • - J'ai rattrapé Ipsaäl de Chamrosh et après un combat acharné, j'ai fini par le vaincre. Gladius était là aussi mais il est parti vous chercher sur mon ordre.
  • - Tu aurais dû lui dire de rester en arrière !, protesta Nergal. Il n'a aucune expérience du combat !
  • - Je lui ai laissé sa chance, répondit Lokus.
  • - Aucune importance, trancha Pirithos, l'important c'est qu'il y ait un Amesha de moins sur cette terre ! Allons au Vieux Port maintenant, on t'expliquera ce qui s'est passé pour nous en route.

C'est ainsi que les trois Spectres entrèrent dans le Vieux Port, mettant Lokus au courant du danger que représentait Nilmesh de Simorgh ainsi que l'urgence de retrouver Gladius. Les Spectres rencontrèrent une nouvelle patrouille de Soldats des Ténèbres mais la mit hors d'état de nuire en un clin d'œil.

Toutefois, des mesures avaient été prises pour ralentir leur progression et les Spectres durent dégager des rues ensevelies sous des décombres de maisons avant de pouvoir finalement arriver aux quais.

Mais là aussi, le chemin était semé d'embûches, ou plutôt de bateaux. En effet, les Soldats des Ténèbres avaient tiré des petits navires hors de l'eau afin de créer des palissades navales protégeant les quais. Plusieurs palissades avaient ainsi été dressées et la première était gardée par six soldats des Ténèbres dont un qui était presque aussi grand et large qu'une maison.

  • - Je me charge du géant, confia Lokus à ses pairs Spectres. Vous, retrouvez Gladius et dites-lui de ficher le camp d'ici ! Et quand tu le retrouveras, Nergal, évite de lui botter le c...!
  • - Compris, coupa Pirithos, fais attention quand même il n'a pas l'air tendre. Nergal, tu es prêt ?

Mais comme toute réponse, Pirithos entendit le cri de douleur d'un Soldat des Ténèbres déjà tombé sous les coups de Nergal. Pirithos fonça sur l'un de ses camarades qui allait prendre le Spectre de la Fourmi à revers, tandis que Lokus s'avança vers le géant.

Celui-ci regarda le Spectre avec un large sourire et fît craquer ses doigts en attendant que sa future victime soit à portée.

  • - Très bien, lança Lokus, je n'ai pas envie de m'éterniser avec toi alors laisse-moi passer, tu seras gentil.
  • - Te laisser passer ? Ahahaha ! Spectre ! Tarik ne te laissera passer que s'il est mort, et cela n'arrivera pas ! J'ai peine à croire que toi et tes camarades aient pu vaincre Ipsaäl.
  • - Ipsaäl est mort de ma main et je vais te montrer pourquoi ! Yah !

Lokus fonça sur le géant et le frappa en plein estomac mais ce dernier ne broncha pas une seule seconde et décida aussitôt de riposter en faisant s'abattre ses énormes mains sur le Spectre qui évita néanmoins les coups du géant, d'une lenteur affolante pour un combattant tel que lui.

Tarik poursuivit ses coups de poing dévastateurs, détruisant le sol des quais à chaque esquive de Lokus.

  • - Raaaah ! Cesse de bouger, microbe !, gronda Tarik énervé par l'agilité de la Panthère.

Lokus jeta alors un œil sur le côté et vit les camarades du géant gisant, sans vie, tandis que Nergal et Pirithos étaient passés par dessus le bateau. Tarik donna alors un coup de pied monstrueux au Spectre qui perdit son casque avant de tomber à l'eau.

  • - Ahahahahaha ! Touché, coulé !, lança le géant d'un rire guttural, et un Spectre en moins !

Mais Lokus n'était pas encore mort, il s'en voulait toutefois de son inattention. Qui plus est, le sentiment de frustration que lui envoyait son surplis n'arrangeait pas les choses mais démontrait au moins qu'un chat, aussi gros soit-il, déteste l'eau !

Lokus décida alors de sortir au plus vite de son bain improvisé. Ainsi, le Spectre de la Panthère concentra tout son cosmos autour de lui et le laissa exploser, créant un soulèvement des eaux du quai qui se séparèrent en deux, sous les yeux ébahis de Tarik.

Lokus sauta alors du passage fraichement créé et retourna sur le quai. L'eau s'effondra et reboucha ainsi le passage créé par le Spectre.

  • - Maintenant, fini de jouer, lança le Spectre au géant tout en remettant son casque. Je vais te dévorer à l'aide des crocs acérés de la Panthère ! Prépare-toi ! PAR LA MORSURE DE LA PANTHERE !

Tarik fonça alors sur Lokus tel un taureau furieux sans se rendre compte qu'il ne faisait que se rapprocher du danger. L'âme de la Panthère n'eût qu'à jaillir du poing du Spectre et foncer tout droit sur sa cible, le lacérant de parts en parts.

Mais Tarik semblait être une cible trop imposante pour la Panthère et malgré les coups portés et les morceaux d'armure du géant qui tombaient un à un, celui-ci fonçait sans même ralentir, à la grande surprise de Lokus.

Le géant frappa lança alors son énorme poing sur Lokus qui esquiva le coup et sortit les griffes, frappant Tarik d'un unique coup en plein cœur. Le géant continua toutefois de courir et son cœur s'arrêta sans doute au moment où Tarik tomba dans l'eau du Fleuve Adamas, désormais son tombeau.

Pendant ce temps, Nergal et Pirithos coururent à toute allure vers le deuxième rempart de bateaux, cette fois-ci plus imposant et bien mieux gardé. En effet, devant deux galères sorties de l'eau par une force obscure assurément puissante, se trouvait une jeune femme aux cheveux noirs, dont la beauté naturelle était contrastée par la folie haineuse qui s'était emparée de son visage lorsqu'elle aperçut le Spectre de la Fourmi.

Les deux Spectres s'arrêtèrent face à elle et Nergal, voyant les regards électrisants entre Pirithos et Nilmesh, comprit qu'il devait s'effacer.

  • - Je te la laisse, dit-il à Pirithos, mais si tu meurs avant notre prochain combat... je te tue !
  • - Je n'ai pas oublié le jour où tu m'as battu pour le Surplis du Rat, Nergal, ce qui ne m'a pas empêché d'obtenir le Surplis de la Fourmi. Maintenant laisse-moi. Je vais me battre à fond !

Nergal s'approcha alors de Nilmesh avec précaution, guettant la moindre réaction de sa part. Mais celle-ci ne lâchait pas des yeux le Spectre de la Fourmi et son attention ne semblait pas être dirigée contre lui. Nergal entra alors dans la galère échoué au milieu des quais, laissant Pirithos et Nilmesh commencer leur ultime combat.

Pirithos se concentra et laissa s'échapper de son corps une aura beige qui enveloppa son armure. Après quoi, un flash s'échappa et le Surplis de la Fourmi se détacha du corps du Spectre avant de s'envoler dans les airs.

Chaque partie de l'armure du Spectre, sauf le diadème, se réunifièrent alors, avant de retomber sur le sol, sous la forme d'une fourmi plus vraie que nature, mais abîmée et presque sans aucun éclat, comme si celle-ci était à l'agonie. Pirithos essuya alors une larme et se mit en position de combat.

  • - Tu veux te battre sans ton armure ? C'est pitoyable, lança Nilmesh.
  • - Je me bats d'égal à égal avec mes adversaires, Nilmesh, pas comme toi qui massacre des villageois dans l'intérêt de ton Dieu.
  • - Tu te bats d'égal à égal, dis-tu ? Mais même sans mon Éon, je reste bien plus puissante que toi ! Et puis sans ton armure, comment comptes-tu utiliser tes techniques ?
  • - Mon Surplis vit encore et tant qu'il en sera ainsi, ses techniques seront ancrées en moi jusqu'à ma mort.
  • - Et bien ta mort, Pirithos, tu l'auras de ma main !

Une aura grisâtre entoura alors le corps de Nilmesh tandis que les pattes d'araignée de ses gantelets, encore intacts, concentraient de nouveau son cosmos en une toile meurtrière. Pirithos, lui, laissa son cosmos l'envahir, tandis qu'il se préparait à esquiver le coup de Nilmesh.

  • - PAR LA TOILE ETOUFFANTE DE SIMORGH !

Nilmesh fonça sur son adversaire en jetant sa toile de ses deux mains mais Pirithos avait déjà vu cette attaque plusieurs fois et, cette fois-ci, il ne se laisserait pas prendre au piège. Il fonça sur Nilmesh en même temps que la toile s'écarta tel un filet.

Pirithos bascula alors en arrière et glissa sur le sol, passant sous les jambes de Nilmesh. Après quoi, il se remit debout en appuyant sur ses coudes et se propulsa en arrière, poings levés, frappant Nilmesh dans le dos, qui s'écroula au sol.

  • - Tu ferais mieux de surveiller tes arrières, lança Pirithos d'un ton provocateur.
  • - Et toi tu ferais mieux de surveiller ton Surplis, répondit Nilmesh en se relevant.

Pirithos vît alors avec horreur que la Toile de Simorgh ne le visait pas lui, mais sa propre armure !

  • - NON ! ARRETE !, hurla Pirithos en fonçant de nouveau sur Nilmesh.

Mais Nilmesh ne se laissa pas surprendre cette fois-ci et, tout en tenant sa toile, elle se retourna au moment où Pirithos allait la frapper et lui décocha un coup de pied retourné qui fît voler le Spectre jusqu'à la galère-muraille où il s'écrasa, jambes et mains écartés.

Nilmesh vérifia alors que les yeux de Pirithos étaient bien tournés vers son Surplis puis, d'un sourire sadique, augmenta l'intensité de son cosmos et le diffusa à travers sa toile qui se resserra d'un seul coup. La fourmi agonisante fût alors broyée, réduite en morceaux, par la femme Simorgh.

  • - Ahahahaha ! Sans ton Surplis tes pouvoirs sont nuls désormais, Pirithos ! La victoire est mienne !

Pirithos laissa alors échapper un torrent de larmes. Son Surplis, la seule chose qui lui était arrivé de bien dans sa vie, venait de disparaître. Lui qui n'avait été qu'un orphelin né et élevé dans les rues, faisant de chaque jour une épreuve de survie. Lui qui n'avait pas de quoi manger ni vivre, qui était habillé de loques, de tiques et de poux.

Lui qui n'avait que pour seul arme ses poings dans une vie de calvaire, avait retrouvé espoir en étant un jour repéré par un Spectre d'Hadès. Il avait alors suivi un entraînement farouche et s'était battu pour devenir un Spectre. Puis il avait progressé, combattu, mais était toujours resté seul... jusqu'il y a trois ans, lorsque, pour choisir un Spectre susceptible d'obtenir un Surplis, il avait combattu Nergal et perdu.

Une rivalité était née entre les deux hommes mais paradoxalement aussi, une profonde amitié. Et le jour où Nergal avait obtenu son Surplis du Rat, la Fourmi s'était présentée à lui, l'avait accompagné, et avait été une présence permanente au côté de Pirithos.

Mais Nilmesh venait de tout détruire et elle allait le payer. Pirithos relâcha hors de son corps un cosmos d'une puissance phénoménale, détachant les planches du navire derrière lui, tandis que ses cheveux roux s'élevaient dans les airs. Son regard était empli de haine et de colère, et la violence de son cosmos beige fît reculer Nilmesh qui avait savouré sa victoire un peu trop vite.

  • - Impossible !, s'exclama-t-elle abasourdie. Comment ton cosmos peut-il dégager une telle puissance alors que ton Surplis est détruit ?
  • - Tu m'as privé d'une partie de moi-même, Nilmesh, tu as usé de perfidie et de coup bas pour arriver à tes fins. JE NE TE LE PARDONNERAI JAMAIS !

Le diadème de Pirithos se mit alors à briller d'un rouge vif, laissant échapper une minuscule fourmi rouge étincelante, puis deux, puis trois... Bientôt, une centaine de fourmis rouges gravitèrent autour de Pirithos.

  • - D... des fourmis ? Mais ton Surplis est...
  • - Mort c'est vrai, répliqua Pirithos, mais lorsque un Spectre survit à son Surplis, il garde toutes les capacités que celui-ci lui offrait ! Car nous, Spectres d'Hadès, gardons le lien avec l'âme de nos Surplis même par delà la mort ! C'est pourquoi, en tuant une fourmi, tu as libéré les plus meurtrières d'entre elles ! Les fourmis rouges !

Nilmesh regarda alors Pirithos d'un regard mêlé de haine et de peur. Puis son cosmos se développa tout autour d'elle, laissant échapper une aura grisâtre qui ne cessa d'augmenter, l'Amesha n'ayant d'autre choix que de délivrer tout le potentiel de son cosmos.

Ses poings recréèrent alors d'immenses boules d'énergies grises chargées d'éclairs, tandis que les bras de Nilmesh ainsi que ses jambes s'écartèrent, l'Amesha s'apprêtant à employer sa plus puissante attaque contre le Spectre.

Mais celui-ci se retrouvait à présent entouré, non pas de centaines, ni de milliers, mais de millions de fourmis rouges qui gravitaient autour de lui et s'élevaient dans les airs tel une gigantesque tornade, tandis qu'un vent gonflé de cosmos beige faisaient trembler les navires avoisinant en convergeant vers le Spectre.

  • - PAR LA TORNADE CARNIVORE ROUGE !!!!!!!

Soudain, le vent cessa. Les fourmis rouges se mirent alors à accélérer, à tourbillonner. Le Spectre relâcha alors le vent emmagasiné en direction de Nilmesh, emportant toutes les fourmis rouges à une vitesse hallucinante.

Au même moment, Nilmesh abattit ses deux bras l'un contre l'autre en hurlant :

  • - PAR L'EVEIL A LA PHOBIE DE SIMORGH !!!!!

L'onde de choc grise se diffusa dans le Port mais heurta la Tornade de fourmis rouges du Spectre. Les deux forces se déchainèrent et une crevasse se forma au centre du conflit, tandis que les fourmis rouges tombaient les unes après les autres, terrassées par l'onde de choc qui repoussait peu à peu la tornade.

Mais Pirithos concentra tout ce qui lui restait de cosmos et le diffusa d'un seul coup à travers la tornade. Les fourmis rouges cessèrent alors de tomber et se mirent même à dévorer l'onde de choc de leurs mandibules, se nourrissant du cosmos même de Nilmesh.

L'onde de choc fût ainsi "avalée" par les fourmis en quelques secondes et Nilmesh ne put que pousser un cri d'horreur en voyant la tornade s'abattre sur elle, les fourmis rouges se jetant sur elle pour la dévorer.

Puis la tornade cessa, le vent tomba, et les fourmis rouges disparurent peu à peu. Il n'y avait plus aucun cosmos émanant de Nilmesh car plus de Nilmesh du tout. Les fourmis rouges l'avaient dévorée, rayée de la carte, anéantie.

Pirithos avança alors lentement vers le cadavre de son Surplis avant de s'effondrer. Lokus intervint juste à temps pour le rattraper.

  • - Tiens bon, Pirithos ! Tu as livré un combat magistral !, s'exclama le jeune Spectre de la Panthère en tâtant le pouls de son ami.
  • - Pau... pauvre idiot... tu as observé le combat au lieu de passer et rejoindre Nergal ?
  • - Je ne voulais pas te déranger, et puis... comment aurais-je pu passer face aux puissances qui se sont déchainés ?
  • - Peut-être, répondit Pirithos d'une voix faible.
  • - Ne parle plus, tu as utilisé tout ton cosmos, ton cœur bat à peine, repose-toi.
  • - Ne... ne t'occupe pas de moi, fonce, ordonna Pirithos en touchant les restes de son armure.
  • - Je ne peux pas te laisser dans cet état, s'offusqua Lokus, tu es à deux doigts d'y rester !
  • - J... j'ai promis à Nergal de faire un match retour... alors t'occupe... et va-y.

Lokus regarda Pirithos qui, malgré son état, semblait encore vouloir jouer les durs. Son pouls et son cœur étaient très faibles et Lokus savait qu'il n'en avait plus pour longtemps. Pourtant, il respecta les dernières volontés de son camarade et se releva, les yeux remplis de larmes.

  • - Un Spectre ne... pleure pas, dit Pirithos à Lokus.
  • - Et un Spectre ne meurt pas, répondit la Panthère.
  • - Il est éternel, par delà la vie et la mort, répétèrent en chœur les deux Spectres.

Pirithos perdit alors connaissance et s'enfonça dans les Ténèbres. Lokus posa alors sa main sur le cœur de Pirithos et transmit à son camarade une once de cosmos, espérant que celui-ci serait toujours en vie à son retour. Lokus essuya ensuite ses larmes et entra dans la galère, prêt à se battre jusqu'au bout, comme venait de le faire son ami, Pirithos de la Fourmi.


Nergal avait passé la galère tenue par Nilmesh depuis une dizaine de minutes quand il entendit une immense détonation et vît du côté de Pirithos une immense tornade rouge se lever. Nergal compris alors que le combat entre le Spectre de la Fourmi et l'Amesha du Simorgh devait être acharné. Toutefois, il poursuivit sa course, soucieux de son Apprenti qu'il n'avait pas encore formé.

Il se rappelait du jour où il l'avait repéré, dans cette ville même alors qu'il venait tout juste d'avoir son propre Surplis du Rat et comment Gladius avait alors, menacé, révélé ses pouvoirs. Nergal s'était alors promis de surveiller le garçon et de s'en charger une fois qu'il aurait acquis une expérience suffisante du combat.

Le temps avait passé, les missions aussi, et Nergal avait grandi en expérience et en puissance. Puis, il avait appris de Phélios, l'Intendant du Nekyomanteion, que la Cité d'Oneiros allait être attaquée par des combattants venus d'Orient qui auraient ravagés plusieurs cités portuaires et allaient arriver à Oneiros d'un jour à l'autre.

Nergal devait faire évacuer la population, mais aussi recueillir un maximum d'informations sur ces mystérieux ennemis qui s'étaient déjà fait remarquer à divers endroits des côtes grecs, notamment dans le territoire des Chevaliers, avec qui les relations s'étaient durcies suite à l'incendie de la ville de Sparte, où des cadavres de Spectres avaient été retrouvés.

De gros soupçons pesaient donc sur les Spectres mais d'après ce que Pirithos lui avait dit sur Nilmesh, l'ennemi auxquels ils faisaient face actuellement était l'unique responsable.

Nergal arriva enfin au bout du Vieux Port et s'arrêta pour analyser brièvement les lieux. Les maisons proches des quais ainsi que les étales des marchands étaient à l'état de ruine, alors que le sol des quais et le seul bateau encore amarré étaient en parfait état. Étrange. Nergal regarda donc le navire de plus près.

C'était une galère phénicienne avec une grande voile jaune déployée. Le bateau était parallèle aux quais, avec une passerelle qui donnait sur ceux-ci. Face à Nergal, la figure de proue. Nergal écarquilla alors les yeux afin d'être sûr qu'il n'avait pas rêvé.

La figure de proue n'était autre qu'un jeune homme en armure violette d'apprenti Spectre, les cheveux rouges au vent, inconscient. Ses mains ainsi que ses jambes avaient été cloués sur la paroi du navire et laissaient échapper d'importants filets de sang car les veines des poignets et des tibias avaient servi de support aux clous.

  • - GLADIUS !!!!!, hurla Nergal en se précipitant vers le bateau pour délivrer son apprenti.

Mais une dizaine de Soldats des Ténèbres sortirent soudain de la ruelle avoisinante et entourèrent Nergal, lui bloquant le passage. Chacun d'entre eux portaient des épaulières noires en forme de crâne et étaient équipés de fléaux.

De plus, Nergal sentait en chacun d'entre eux une forme primitive de cosmos, ce qui signifiait que Nergal avait sans doute affaire à l'élite de l'armée de Soldats des Ténèbres, et que leur chef ne tarderait pas à arriver.

Soudain, une ombre apparût juste derrière Nergal qui se retourna. Il se trouva face à face avec l'être le plus maléfique qu'il n'ait jamais vu.

L'homme était plutôt grand, assez mince. Ses cheveux, d'un gris clair, contrastaient avec son apparente jeunesse. Ses yeux, de la même teinte, étaient marqués par le mal, de même que son armure.

D'un noir ébène, celle-ci recouvrait son corps intégralement. Elle était composée de plaques de métal noir où avaient été minutieusement sculptées des centaines de petits personnages marqués par une intense terreur, qui parcourait ainsi son armure de long en large.

Ses poings étaient entourés de chaines qui remontaient jusqu'à ses épaulières, des crânes humains pourvus de crocs, trois de chaque côté de l'armure. Au centre du plastron de l'homme, une main était gravée mais la moitié de la chair manquait ainsi que l'index, l'annulaire et l'auriculaire.

Enfin, un peu partout sur l'armure, étaient inscrits d'étranges signes d'un bleu profond, sans doute du persan.

Le casque d'Arsalàn était tout aussi horrible, puisqu'il s'agissait d'un autre crâne ressemblant plus à un cadavre de monstre que d'homme, avec des cornes de démons dans les yeux, tandis que derrière le casque, les chaines des épaulières se rejoignaient telles des veines alimentant le casque.

C'était sans aucun doute l'armure la plus maléfique qui devait exister, et l'homme qui la portait ne pouvait être qu'un monstre.

  • - Bonjour à toi, Nergal du Rat, de l'Étoile Terrestre du Rongement, je suis Arsalàn d'Abraxas, la Nébuleuse Démoniaque de l'Angoisse, déclara le Démon d'une voix sinueuse.
  • - C... comment connais-tu mon nom ?, demanda Nergal surpris.
  • - Je le sais de mon apprentie Nilmesh de Simorgh que tu as dû rencontrer avant d'arriver ici.
  • - Ton apprentie ? Mais alors tu es le chef de cette expédition !
  • - Exact, acquiesça Arsalàn, de même je suppose que la figure de proue de mon nouveau bateau t'appartenais jadis ?
  • - Ce n'est pas une figure de proue et tu vas regretter ton geste Arsalàn !, répondit Nergal en se mettant en position de combat. En garde ! Montre-moi ce que tu vaux !
  • - Tu veux te battre contre moi, Spectre ? Tu es fou. Même une Étoile Céleste ne saurait m'égratigner. Néanmoins, je comprends que tu te sentes mal à l'aise pour ton apprenti...
  • - Ah vraiment ?, demanda Nergal qui ne croyait pas un mot du Démon d'Abraxas.
  • - Oui, bien sûr, affirma Arsalàn, je ressens le sentiment qui t'anime, ce poignard qui s'enfonce petit à petit dans ton cœur, puis dans ton esprit... Ce sentiment d'angoisse est normal, il est on ne peut plus humain. Seulement, ce n'est pas la mort de ton apprenti que tu crains, t'en rends-tu compte ?, demanda-t-il avec un brin de folie sur le visage.
  • - Je ne comprends rien à ce que tu dis et je n'ai pas envie d'en entendre plus ! Aucune angoisse ne saurait justifier la mort d'autant de gens ! Maintenant dis à tes hommes de relâcher mon apprenti, sinon crains mon courroux !
  • - Ton courroux ?, répéta Arsalàn soudain plus dur, le seul courroux que tu devrais craindre, Spectre, c'est le MIEN !
  • - Prouve-le, lança Nergal en pointant son doigt sur Arsalàn en signe de défi.
  • - Très bien, souri Arsalàn, mais tu devras survivre à mes Soldats d'Élite ! Tuez-le !

Aussitôt les dix soldats d'Arsalàn foncèrent sur le Spectre du Rat qui s'était déjà préparé à une telle éventualité.

  • - PAR L'INVASION PROLIFIQUE !

Nergal concentra son cosmos autour de son corps en une fraction de seconde avant de le projeter dans les airs. Celui-ci se matérialisa alors en une centaine de rats fluorescents qui bondirent sur les Soldats d'Élite et s'agrippèrent à leurs corps.

Les Soldats reculèrent et tentèrent de déloger les rats luminescents qui se faufilaient dans leurs armures, tandis qu'un flot incessant de Rat s'écoulait du corps du Spectre.

  • - Reprenez-vous !, ordonna calmement Arsalàn à ses hommes, ce ne sont que des illusions !

Surpris qu'Arsalàn ait décelé le secret de son attaque, le Spectre du Rat décida alors de mettre un terme à la vie de ces pseudos Soldat d'Élite et concentra son cosmos une nouvelle fois.

Mais soudain, une main lui attrapa le bras droit tandis qu'une autre immobilisa sa main gauche. Deux Soldats d'Élite capturèrent ainsi le Spectre, ayant sans doute entendu l'ordre de leur supérieur.

Un troisième soldat concentra un cosmos noir autour de son poing avant de frapper Nergal dans l'estomac mais au moment de l'impact, un éclair magenta s'interposa entre le Spectre du Rat et le poing du soldat.

Celui-ci vit alors son armure tomber en morceaux avant de laisser un filet de sang s'échapper de sa bouche et de s'écrouler raide mort. Nergal profita alors de la diversion pour se libérer des deux gardes et relâcher le pouvoir de son Surplis.

  • - PAR LA PESTE DU RAT !

Aussitôt, les centaines de rats qui se trouvaient sur les Soldats des Ténèbres disparurent, sauf un, qui s'enfonça tel un ectoplasme dans le corps de l'adversaire. Lokus fît alors son apparition.

Il sauta du toit où il s'était caché et atterrit à côté de Nergal, ignorant le cadavre du Soldat qu'il avait tué grâce à la Morsure de la Panthère, mais regardant l'individu maléfique qui se dressait devant lui, Arsalàn d'Abraxas, qui n'avait même pas bougé pendant l'illusion généré par le Rat.

  • - Alors c'est toi le vainqueur d'Ipsaäl... quel dextérité !, s'exclama Arsalàn. Je comprends mieux pourquoi mon apprenti n'a pas su l'emporter contre toi... Quant à toi Nergal, tu viens de condamner mes hommes, je t'en félicite.
  • - Pardon ???, s'exclama un Soldat des Ténèbres abasourdi, mais le Rat ne... ne nous a... argh !!

Le Soldat s'écroula sur le sol, pris de convulsions et de fièvre soudaine devant les yeux effrayés des autres Soldats. Puis un second soldat tomba, puis un troisième....

  • - Ta technique est efficace mais trop lente à mon goût, poursuivit Arsalàn visiblement peu affecté par l'agonie de ses Soldats. Tu utilises les rats que tu génères pour diffuser ta maladie mais ceux-ci sont trop lents pour rentrer dans le corps de leurs adversaires et pas assez nombreux pour qu'un Amesha tel que moi soit dupé.
  • - C'est im... c'est impossible ! Il a analysé mon attaque en ne l'ayant vu qu'une seule fois !
  • - Nous devons nous méfier de lui, murmura Lokus à Nergal, les Ameshas sont très dangereux et Pirithos a dû sacrifier tout son cosmos pour vaincre son adversaire.

Les Soldats des Ténèbres étaient à présent tous à terre et quelques-uns agonisaient encore. L'un d'eux se rapprocha d'Arsalàn en rampant.

  • - S... Seigneur, a... aidez-moi, commença le Soldat agonisant.

Mais pour toute réponse Arsalàn lui perfora le crâne de son index avant de jeter son corps dans le fleuve, sous les yeux effarés des Spectres.

  • - Cette homme était sur le point de mourir, tu n'avais nul besoin de le tuer !, lança Nergal, outré par l'acte du Démon. Je n'en tolérerai pas plus, prépare-toi !
  • - Soit..., soupira Arsalàn, mais je t'aurai prévenu, Spectre.

Nergal se tourna ensuite vers Lokus qui avait déjà sorti les griffes de son Surplis.

  • - Va libérer Gladius et pars avec lui, il faut prévenir le Nekyomanteion au plus vite, chuchota-t-il à Lokus.
  • - Très bien, lui répondit le Spectre de la Panthère, mais je reviendrai t'aider dès que Gladius sera en sécurité, hors de question que tu finisses comme Pirithos.
  • - Fais ce que je te dis, insista Nergal, et n'oublie pas de botter les fesses de Gladius dès qu'il sera réveillé.

Puis, sans même laisser l'occasion à Lokus de répondre, Nergal se jeta sur Arsalàn. Lokus partit alors sur la droite du Démon. Toutefois, celui-ci semblait avoir compris la manœuvre des Spectres, si bien que lorsque Nergal tendit son poing pour frapper Arsalàn, celui-ci bascula en arrière et esquiva le coup. Ensuite, sans même que Nergal puisse réagir, il le frappa d'un coup de pied dans l'abdomen, ce qui éjecta le Spectre du Rat.

Puis les crânes sur les épaules du démon s'éveillèrent, laissant échapper un cosmos noir ébène d'une intensité incroyable. Lokus, se retournanta et vit les chaînes reliées aux cranes s'élancer dans les airs avec le casque d'Arsalàn, tandis que la main décharnée de son plastron se détacha et attrapa le tout, formant un gigantesque fléau.

Arsalàn se retourna alors vers Lokus et fît tourner les cranes dans les airs, tandis que son cosmos noir ébène éveilla le funeste fléau. Les têtes squelettiques semblaient alors émettre des plaintes de lamentations et de désespoir qui glacèrent le sang du jeune Spectre.

  • - PAR LE FLEAU D'ABRAXAS !!!

Lokus vit le fléau tournoyer dans les airs à une allure folle tandis que le cosmos du Démon se fondait dans l'arme, modifiant celle-ci.

Un gigantesque crâne cauchemardesque, pourvu d'une rangée de crocs immenses et d'un regard féroce et morbide car chargé d'énergie électrique rouge qui remplaçait les yeux, apparût et fondît sur Lokus qui ne put que croiser ses bras en avant pour se protéger. Le crâne dévora alors le Spectre avant de disparaître brutalement.

  • - Un de moins, déclara Arsalàn avant de porter son regard sur le dernier obstacle sur son chemin.

Nergal se releva avec maladresse, tant le coup porté par Arsalàn avait été rude. Qui plus est, son plastron avait été endommagé par le choc et une légère fissure avait élu domicile sur l'armure du Spectre.

"Quel puissance..", pensa Nergal encore sonné par le coup qu'il venait de recevoir. "Je n'ai pourtant reçu qu'un simple coup de pied, et il a réussi à endommager mon armure et à me mettre K.O pendant quelques secondes ! Il va falloir te battre à fond Nergal si tu veux espérer gagner ce combat..."

Le Spectre du Rat regarda alors Gladius toujours crucifié à l'avant du navire. En revanche, Lokus avait disparu, seule une trainée de sang ainsi que quelques morceaux d'armure trainaient sur le sol jusqu'au fleuve.

Quant à Arsalàn, il arborait un fléau gigantesque qui devait être intégré à son armure, au vue des crânes qui autrefois composaient ses épaulières et maintenant servaient de masse attachés aux chaines de son arme.

  • - Ton ami la Panthère a trouvé un plus gros prédateur que lui, lança Arsalàn d'un regard maléfique et satisfait. Maintenant, c'est ton tour, Rat.
  • - Ne me fais pas rire ! Lokus ne serait pas mort aussi facilement ! En revanche, toi, prépare-toi à dire adieu à la vie ! PAR L'INVASION PROLIFIQUE !

Ce ne fût plus une centaine, mais des milliers de rat qui jaillirent du cosmos de Nergal pour se ruer sur Arsalàn, qui pourtant ne bougea pas d'un cil en voyant les rats grimper sur lui.

  • - Tu m'as déjà montré cette attaque, Rat, crois-tu que je ne connais pas sa suite ?, lança Arsalàn d'un décontract saisissant alors que des milliers de rat parcouraient son corps.
  • - C'est vrai, tu connais mon attaque, accorda Nergal à son adversaire, mais tu auras beau être aussi fort que tu le prétends, personne n'a jamais vu quel rat contaminer son corps, et surtout quand mon attaque est lancée à pleine puissance ! Meurs, Arsalàn ! PAR LA PESTE DU RAT !
  • - Pff, pauvre idiot ! Regarde ce que j'en fais de ta Peste ! PAR LE FLEAU D'ABRAXAS !!!

Arsalàn libéra alors une aura noire autour de lui tandis que son fléau se mit à tournoyer dans les airs, repoussant les rats qui disparaissaient petit à petit.

Malédiction, pensa Nergal, il fait disparaître mes rats, il faut vite que je lance mon attaque !

Nergal concentra alors son cosmos vert sombre avant de générer sur son adversaire le seul Rat vraiment infecté, qui prît alors une teinte verte, mais la créature fût balayée en un instant par le Fléau d'Abraxas, ou plutôt dévorée par l'énorme crâne qui venait d'être créé.

  • - Qu'est-ce que... commença Nergal sans réagir lorsque l'immense tête de mort fondit sur lui.

Le Spectre fût alors englouti par le crâne et disparût aussi brutalement que Lokus. Les crânes du fléau revinrent alors vers leur maître, dociles, mais émettant toujours des plaintes morbides et angoissantes, à l'image d'Arsalàn d'Abraxas.

  • - LA VICTOIRE EST MIENNE !!!!, hurla Arsalàn en levant le poing au ciel.
  • - Pas encore, espèce d'ordure Ahrimienne, lui répondit une voix inconnue derrière lui.

Arsalàn vit alors à sa plus grande surprise le disciple du Rat, debout devant lui, les mains et jambes en sang, tout comme ses yeux et ses cheveux, plus hérissés que jamais. La colère qui semblait posséder le jeune homme crépitait au firmament, tout comme le feu qui s'animait dans les mains du jeune homme.

Mais celui-ci n'était pas seul. Appuyé contre son épaule droite, l'armure en partie détruite, le Spectre de la Panthère se tenait encore debout, miraculeusement vivant après avoir pourtant subi le Fléau d'Abraxas. Arsalàn grinça alors des dents.

  • - Et bien, et bien, je ne m'attendais pas à un tel revirement de situation, déclara Arsalàn visiblement surpris de la survie des deux hommes.
  • - Tu vas payer ce que tu as fait à mon maître et à Lokus !, lança Gladius d'un regard plein de colère et de haine. Je vais te faire regretter ta venue au monde !
  • - A... attend Gladius, intervint Lokus, ce... n'est pas à toi de mener ce combat... mais... à... Nergal.
  • - Ahahahaha, très drôle, Panthère, railla le Démon d'Abraxas, mais sache que si toi tu as survécu par je ne sais quel miracle, Nergal n'a pas eu cette chance...
  • - Ton coup a certes failli me tuer, admit Lokus, mais Gladius m'a vu tomber dans le fleuve et m'a sauvé d'une mort certaine.

Arsalàn remarqua alors que les deux guerriers d'Hadès étaient effectivement mouillés et le doute s'installa pour la première fois dans son esprit.

  • - Mais... comment a-t-il pu aller te chercher ?, demanda Arsalàn.
  • - En utilisant mon cosmos pour faire fondre les clous qui me retenaient prisonnier du bateau, répondit Gladius en montrant les clous fondus qu'il avait retiré de ses mains et de ses pieds. De même, j'ai pu cautériser les hémorragies en utilisant mes flammes.
  • - Intéressant, avoua Arsalàn au jeune homme. Tu es visiblement un disciple plein de ressources ! Les Ameshas auraient besoin de combattants tels que toi.
  • - Ton offre ne m'intéresse pas, répondit sèchement Gladius qui prît les paroles d'Arsalàn comme une insulte, et la seule chose que j'accorderai aux Ameshas, c'est la mort !
  • - Dommage... dans ce cas... VOUS ALLEZ SUBIR MON ATTAQUE A PLEINE PUISSANCE ET NE PLUS JAMAIS REVENIR !!! PAR LE FLEAU D'ABRAXAS !!!
  • - PAR LA MORSURE DE LA PANTHERE !, lança Lokus avant même que l'arme d'Arsalàn ne s'élève dans les airs.

Mais la Panthère qui jaillit de son poing et attaqua l'Amesha n'eût aucun effet sur lui. Arsalàn évita chaque lacération de la Panthère, pourtant lancée à la vitesse du son, avec une facilité déconcertante.

Gladius se précipita alors sur Arsalàn alors que celui-ci n'avait pas interrompu son attaque et que déjà l'énorme tête de mort d'Abraxas avait refait son apparition. Pourtant, le jeune Apprenti ne recula pas un seul instant et fonça sur son adversaire.

  • - NON ARRETE !!!, hurla Lokus sans pouvoir bouger à cause des multiples blessures sur sa jambe gauche, privé d'armure, la chair à vif.

Mais il était déjà trop tard.

  • - PAR L'ORBE INFERNALE !!!!

Gladius concentra une orbe deux fois plus grosse que celle qu'il faisait d'habitude, tandis que le crâne géant s'abattait sur lui pour le dévorer. Mais alors que celui-ci n'allait faire qu'une bouchée de Gladius, celui-ci explosa, sans doute en avalant l'Orbe de Gladius qui fût éjecté en arrière, ayant été sous les feux de l'explosion. Lokus réussit cependant à bondir sur le côté et à rattraper le jeune apprenti en plein vol.

Arsalàn rugit, lançant un cri de rage si puissant qu'il résonna à travers le Vieux Port. L'un des crânes de son fléau était à moitié défoncé, visiblement privé de sa mâchoire.

Un cosmos d'une puissance terrible s'éveilla, faisant soulever d'immenses vagues qui menaçaient d'inonder le port, alors qu'une aura extrêmement puissante entoura le corps du Démon d'Abraxas soulevant du sol de petits morceaux de pierres.

Les yeux d'Arsalàn étaient complètement noirs désormais alors que ses cheveux gris s'élevaient dans les airs.

  • - La plaisanterie a assez durée, Spectres, dit-il en regardant Lokus et Gladius. Maintenant, vous allez connaître LA PUISSANCE D'ARSALAN D'ABRAXAS !!!!!!